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Après le
"Blanche-Neige", il fallait bien le ...![]() |
Un petit "clic"...
Jusqu'au début des années 90, nous ne volions en pente qu'avec des planeurs d'une envergure moyenne de 4 mètres et à caractère plutôt thermique. Notre ami Nicolas qui n'avait pour seule grande machine que le "Quartz " de Cahours, bagarrait dur pour arriver à nos altitudes et atterrissait 4 fois plus souvent que nous pour ne pas le récupérer au fond de la vallée. Les moqueries cessaient lorsqu'une fois l'altitude confortable atteinte, Nicolas se vengeait en exécutant un programme de voltige dont nous n'avions pas l'habitude de voir ici sur nos pentes Ce domaine de vol encore inexploité fit le déclic dans ma tête.
Les pentes en ALSACE
Nous fréquentons principalement 2 pentes exposées aux
vents dominants qui balayent l'Alsace : Le site dit du HOHBUHL pour le
Nord-Est, et celui au-dessus du village de Belmont pour le sud-ouest. Le
Hohbuhl culmine à 750 m au-dessus du village de Grendelbruch, à
50 km à l'Ouest/sud-ouest de Strasbourg. La vue sur la plaine est souvent magnifique, ce qui
n'est pas toujours le cas des conditions météorologiques : vent
souvent fort par rafales et peu ascendant, hachant les rares pompes qui
passent. De plus, le week-end, nous partageons l'espace avec les parapentes et
les cerfs-volants, ce qui pimente un peu le vol
A 65 km à l'ouest de Strasbourg, sur la route descendant de la Serva (une des pistes de ski du " Champ du Feu ") vers le village de Belmont, 900 m d'altitude, nous avons une pente qui fonctionne bien entre Sud-ouest et Nord-ouest. Il faut décoller en "sautant " une rangée d'arbres, et poser en évitant les vaches, les clôtures électriques, et un ravin perpendiculaire à l'axe d'atterrissage ! Le vent du Sud combiné aux reliefs dominants des alentours nous procure parfois de grands moments de frayeur lorsque les machines se font aspirer au " trou ". Tout çà est très sportif, mais on adore ce coin avec cette vue sur la Vallée de la Bruche et coucher de soleil magnifique.
Adapter la machine à l'environnement
On est loin des conditions de vol à vous soulever l'émetteur et faire des huit à plat au ras des moustaches en vol tranche. Il fallait donc trouver un compromis entre la machine dessinée pour la voltige et celle capable d'exploiter toute masse d'air ascendante. Toujours cette satanée " polyvalence " qui revient au cur des débats. La ligne générale du QUARTZ me plaisait bien, mais quelques modifications s'imposaient. Le profil devait donc être plus gratteur que le HQ1.5/9 et choisir parmi ceux qui répondaient le mieux aux critères et que nous avions déjà employés : le HQ2.5, RG14, RG15, RG8, E205, E211, RITZ 2, SD7080. Eviter les grands allongements et donner l'envergure entre 2.5m et 3m pour permettre d'évoluer plus serré et d'une façon plus dynamique. Essayer de conserver une charge alaire la plus basse possible. Etant donné que le fuselage ne dépasserait pas les 1.5m de longueur, le maître-couple serait évidemment réduit et je tenais à tout prix à trouver une astuce permettant un accès rapide à la fixation d'aile.
Chirurgie plastique
Mon fuselage de CHAMPUS avait la bonne longueur, la bonne hauteur de dérive, mais ne correspondait pas en silhouette et en section à la forme qui se dessinait dans ma tête. Armé de ma scie à métaux, je commençais par le fendre sur un plan vertical pour lui enlever de l'épaisseur, puis sur un plan horizontal, pour rehausser la cabine. Encore une découpe afin de prolonger son ouverture le plus loin possible vers le bord de fuite, et après quelques séances de collage, de masticage et de ponçage, la matrice était enfin prête pour démarrer les travaux du moule.
Les premiers essais
Le premier fuselage fût équipé d'une paire d'ailes de 3 m d'envergure et 59 dm². La demi-aile était construite en 2 trapèzes : 920mm de long avec 240mm à l'emplanture et le HQ2.5 /13 et 200mm avec le HQ2.5/11, puis 560mm avec le HQ2.5/9 sur le saumon de130mm. Malgré sa charge alaire confortable de 47 dm², la machine semblait manquer de punch et manquait d'accélération. Envergure trop grande, profil trop épais ?
Je décidai de construire une autre aile avec le RG 8 de 10.8 % d'épaisseur relative, amincit au bout à 8%, et d'une envergure de 2.80m. Le résultat en vol ne se fit pas attendre, beaucoup plus énergique et plus vivace. Le centrage est comme on l'aime, limite arrière, c.a.d. à 42 % de la corde moyenne à partir du bord d'attaque, et 3° de calage d'aile sur le fuselage. Il restait à fignoler les débattements. Je n'atteignais pas les vitesses lentes dans les tonneaux 4 facettes comme avec le Quartz, mais question gratte, il n'y avait pas photo, et les volets braqués en positif jouaient bien leur rôles.
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