Yangon
L'arrivée à Yangon après une nuit d'escale à Bangkok est d'abord un choc thermique, le thermomètre plafonne à 39°C, dire que deux jours plus tôt on
grelottait par -10°C la nuit à Namche au Népal. A la sortie de l'aéroport après de rapides formalités au service d'immigration on est plongé dans la
fournaise et il ne faut pas longtemps pour que la chemisette soit trempée. Installation rapide à l'hôtel et on est partis pour faire connaissance
avec Rangoon, pardon Yangon, l'ancienne capitale de la Birmanie maintenant le Myanmar.
Comme on en voit la pointe depuis notre hôtel, on commence par la Pagode Schwedagon, la plus impressionnante à tous points de vue. Recouverte
de 700 kg d'or, elle brille de loin sous le soleil. Mais il faut encore monter sur la colline où elle est érigée et grimper les volées de marches pour
arriver sur l'esplanade du temple. Le hic, c'est qu'on est déchaussés (obligatoire pour accéder au temple) et le soleil sur le carrelage transforme
cette surface en pierrade pour nos pieds. Les autochtones eux, rient encore de la gigue qu'on danse pour trouver un coin d'ombre. Mais le spectacle de
ce temple est extraordinaire. En fait, il y a des dizaines de stupas, de temples et de templions autour du gigantesque stupa central.
La Pagode Schwedagon.
C'est une débauche de dorures, de stucs dorés, de bois précieux, de miroirs et de de colonnes sertis de pierres semi-précieuses, d'innombrables statues de Bouddha et de divinités recouvertes de feuilles d'or, ou faites en argent ou en marbre. Ce qui nous paraît curieux, c'est le nombre de fidèles qui viennent prier avec ferveur leur divinités et leur faire des offrandes de fleurs et de fruits. Il y a aussi un nombre important de moines, jeunes et vieux, qui officient ou qui déambulent sur le site. Beaucoup de fidèles sont installés comme pour un pique-nique ou dorment sur des nattes, les enfants jouent devant les autels, il y a comme une atmosphère de kermesse. Pour reposer nos yeux éblouis par tant de reflets d'or, nous allons nous promener près d'un lac et dans la verdure du parc qui l'entoure. Mais le lendemain, c'est la visite d'autres temples tout aussi dorés et extravagants qui sont à notre programme. En fait, on se perd dans le décompte des pagodes visités, il y en a tellement. L'église catholique nous semble bien austère en comparaison. Il y a même une pagode dédiée à des éléphants "blancs" vivants, censés assurer la paix et la prospérité au pays, où la superstition rejoint la religion! On passe devant l'ancienne résidence forcée de la "Dame de Yangon", maintenant reconnue et très populaire. Le soir de la pleine lune venu, on assiste à un déferlement de pélerins qui se bousculent pour accéder à la Pagode Schwedagon, la principale rue d'accès est transformée en marché et en restaurant à ciel ouvert. Une foule bon enfant partage la chaussée avec les camelots et la fumée et les odeurs des gargotes installées montent vers la pagode sur la colline comme une ultime offrande. Pour nous, il est temps de revenir à l'hôtel, demain nous quittons Yangon pour aller prendre contact plus en profondeur avec le pays.
Bago (Pegu) et le Rocher d'Or
A Bago, on a de nouveau fait grésiller la plante de nos pieds sur le dallage des pagodes. Je dois avoir maintenant une collection non exhaustive de représentations de Bouddha. C'était un jour férié, donc jour d'affluence dans les sites religieux. On est toujours étonnés de l'atmosphère qui règne dans ces temples, à la fois recueillie et en même temps très libre, presque comme dans un hall de gare, ça discute, ça dort, ça pique-nique à la bonne franquette, les enfants jouent...Et toujours cette profusion d'or, de dorures, de stucs et de statues polychromes. Il y a d'autres vestiges du passé historique de Bago, qui fut ancienne capitale et un port florissant. Le Palais Doré et les temples et pagodes enrichis par des rois généreux et dévôts en sont les plus vivants exemples.
Le Bouddha couché de la Pagode Maung Daw Gyi Mya Tha Lyaung.
A préciser qu'en plus du droit d'entrée qui varie entre 2 et 5 US$ en fonction de la notoriété du site et dont il faut s'acquitter en tant que
touriste étranger, il nous est systématiquement demandé un droit de 300 kyats (~ 0,25€) pour l'appareil photo dans chaque site. Ce n'est pas tant
le tarif somme toute modeste qui est gênant mais le fait de se faire accoster par une personne surgie de nulle part et qui vous accroche un ticket
sur la bandoulière de votre appareil comme si vous étiez un resquilleur, sans compter qu'il faut avoir de la monnaie.
Sur la route qui
mène vers le Rocher d'Or, on traverse des villages pittoresques avec des maisons sur pilotis, on longe des rizières où travaillent les paysans, et
on peut voir des plantations d'hévéas en exploitation.
Le Rocher d'Or.
Le Rocher d'Or est un des hauts-lieux sacrés du bouddhisme pour les birmans, aussi le toucher se mérite. Départ en camion-bus à 6h du matin pour être dans les premières fournées de transport. Le camion-bus ne démarre que s'il est plein, cad 50 personnes serrées comme des sardines. Et c'est parti pour une montée de 45 minutes sur une route en lacets vers le site situé sur un pic. On peut constater que ce système de transport est une vraie catastrophe écologique pour l'environnement dans la montagne, les bords de la route sont couverts de la suie laissée par les gaz d'échappement des camions-bus qui font la navette toute la journée. Après débarquement, il faut encore monter par la route qui mène au site en passant au milieu des boutiques d'objets religieux et de souvenirs, se déchausser et accéder enfin à l'immense esplanade où se pressent les pélerins arrivés la veille, le tout dans une atmosphère de champ de foire. Effectivement le rocher est couvert d'or, par les feuilles d'or que les pélerins collent dessus sans discontinuer. Tout autour du Rocher d'Or, il y a des temples, des pagodes, des stupas où les fidèles peuvent prier et déposer leurs offrandes. Pour nous, le spectacle vaut aussi pour la vue panoramique sur les montagnes environnantes. On reprend le chemin du retour en espérant que les freins du camions-bus ne nous lâchent pas.
Mawlamyine (Moulmein) et Hpa-An
Mawlamyine ( Moulmein), capitale de l'état Mon, est lovée dans une boucle du grand fleuve Than Win (Salouen). Le changement des noms, c'est par réaction à la période coloniale
anglaise. On trouve encore quelques vestiges de cette période coloniale, notamment l'église St Patrick, dont la paroisse compte encore des fidèles
chrétiens.Toujours est-il que c'est une ville très étendue dont le principal attrait est la colline
des pagodes dont on voit étinceler les stupas dorés de loin. On ne les visite pas toutes, le trop étant l'ennemi du bien, mais les deux principales dont
la plus fameuse, la Pagode Kyaik Than Lan, au coucher du soleil. Beauté du spectacle garantie avec vue imprenable sur la ville, la prison de l'époque
coloniale toujours en service, les monastères et le fleuve.
Mais on sort de la ville en remontant au nord pour aller vers Hpa An, en pays Karen, où on peut voir des pics karstiques au milieu des rizières qui
nous rappellent ceux de Guilin et de la rivière Li en Chine.
Le Monastère Kyaik Ka Lat.
Le monastère de Kyaik Ka Lat a particulièrement retenu notre attention, avec son stupa surmontant un rocher de forme crânienne, ainsi que le Jardin des 1000 Bouddhas, un invraisemblable aéropage de Bouddhas sculptés et alignés au pied du Mont Zwe Ga Bin. Le plus beau site est sans conteste la grotte de Kaw Gon, qui rassemble des statues, des stupas, des stèles et des tablettes votives gravées en hauteur dans la roche d'un pic karstique. Un peu plus loin, la grotte de Ya Teak Pyan offre des décors similaires mais moins sophistiqués. En revenant vers Mawlamyine, on traverse des villages de maisons traditionnelles sur pilotis et des fermes exploitées par les paysans de l'ethnie Karen. Une constante, c'est que chaque village, chaque colline a au moins un stupa doré planté comme un phare et qui scintille sous le soleil.
Sur la route de Mandalay
La température oscille toujours autour de 40°C quand nous prenons la route de Mandalay. Mais la route est longue et nous la ferons en plusieurs étapes d'autant qu'il y aura l'incontournable lac Inle sur le parcours. Cela nous permet de voir la Birmanie profonde, celle des petites villes telles que Taungoo et Kalaw où on fait étape et des petits villages qui jalonnent la route. On passe ainsi de la plaine de l'Etat Karen aux montagnes de l'Etat Shan. Comme dans tous les autres pays d'Asie du Sud-Est que nous avons visité, on peut apprécier la vie difficile des agriculteurs et des éleveurs dépourvus de toute aide mécanique. Mais à les voir toujours souriants et chaleureux, ils n'ont pas l'air malheureux.
Buffles gardés par des enfants.
Ce qui caractérise les birmans, jeunes et vieux, c'est leur faculté de sourire dès que vous portez le regard sur eux et leur envie de communiquer malgré la barrière de la langue. On a aussi l'opportunité d'emprunter un long tronçon de l'autoroute Yangon-Mandalay qui est curieusement quasi désertée, peut-être à cause du péage trop élevé pour les birmans mais aussi parce qu'elle ne dessert directement que la nouvelle capitale Naypyidaw, émanation du pouvoir de la junte militaire. Pour notre part, nous préférons faire halte dans la petite ville de Taungoo surchauffée dans la plaine puis à Kalaw dans les Monts Shan à 1300m d'altitude où on échappe un peu à la chaleur étouffante des derniers jours. Bien entendu, nous avons toujours notre notre lot de pagodes, de temples, de monastères à visiter et on peut y rajouter des églises car il y a une forte minorité de chrétiens, notamment chez les Karens. A noter que contrairement à l'Inde et au Népal, l'état des routes est ici très convenable même dans les coins les plus reculés de la montagne.
Au lac Inle
Deux heures de route après avoir quitté Kalaw, on aperçoit enfin le lac Inle qui est le deuxième plus grand lac du pays après le lac Indawgyi. Situé à 885m d'altitude dans les Monts Shan, il est relié au lac Sankaar par un chenal étroit, sa profondeur ne dépasse pas 5 à 6m. C'est l'ethnie Intha, "les Fils du lac" qui habite les villages sur pilotis qui le bordant et dont plusieurs sont construits au milieu du lac même. Les pêcheurs Intha ont une technique bien particulière pour ramer debout avec une jambe, ce qui leur laisse les mains libres pour la pêche sans compter l'avantage de la position debout qui leur permet d'observer les mouvements des poissons vu la faible profondeur de l'eau.
Pêcheur Intha.
L'autre originalité des habitants du lac est qu'ils sont des agriculteurs hors pair ayant eu l'idée d'installer des jardins flottants sur l'eau
faits à partir de masses de végétaux, d'algues, de bancs de jacinthes d'eau qu'ils ont assemblé, découpé en longues bandes et recouverts de terre et
de boue qu'ils ensemencent ensuite. Ils ont ainsi une production de primeurs tels que salades, concombres, potirons, haricots et surtout de tomates
en quantité suffisante pour alimenter tout le pays. Dans les villages lacustres il y a des ateliers d'orfèvrerie, de tissage, de fabrication de
cigares, d'ombrelles, produits artisanaux réputés qui alimentent les boutiques de souvenirs pour les touristes. Chaque jour de la semaine il y a un
marché dans un village différent qui draine les vendeurs et les acheteurs, nouant ainsi les relations sociales entre les populations d'ethnies
différentes.
Et puis il y aussi comme partout
au Myanmar des pagodes, des temples, des stupas, des monastères et des moines qui entretiennent la vie religieuse des habitants du lac. Pour notre part nous
avons passé une superbe journée à sillonner le lac Inle en pirogue (à moteur), un intermède très agréable sur la route de Mandalay que nous allons
reprendre dès demain.
Mandalay
Et voici Mandalay, deuxième ville du pays, ancienne et prestigieuse dernière capitale du royaume birman. Elle a inspiré les poètes et les chanteurs. Elle peut être considérée comme le centre géographique du pays. C'est une belle ville relativement nouvelle car elle eut à souffrir des guerres et d'un grand incendie qui détruisit un tiers de la ville, beaucoup de maisons étaient en bois ainsi que le Palais Royal. Mais la plupart des monastères furent épargnés et les pagodes reconstruites. On considère Mandalay comme la capitale religieuse du pays et le symbole de la culture et de la foi bouddhique birmane. Pour s'en persuader, il suffit de visiter l'admirable monastère Shwe Nandaw qui était à l'origine dans l'enceinte du Palais Royal mais qui avait été fort heureusement déplacé. C'est un bâtiment fait tout en bois de teck sculpté et des bas-reliefs finement ciselés retraçent la vie de Bouddha. L'ensemble est d'une esthetique parfaite
Le Monastère Shwe Nandaw.
La colline de Mandalay domine l'agglomération et on y jouit d'un panorama à 360° depuis la Pagode Su Taung Pyai sur toute la ville ainsi que sur le
fleuve Ayeyarwaddy qui en marque les limites à l'ouest. Il y a ici une densité de monastères et de pagodes ainsi qu'un nombre élevé de moines, plus de
70000 paraît-il, plus grande que dans le reste du pays. On est surpris de la fréquentation assidue des édifices religieux, et ceci tous les jours et
à toute heure, même si beaucoup s'y rendent comme dans un lieu public ouvert pour s'y reposer, y dormir, y discuter ou simplement y passer le temps à
l'ombre des allées couvertes ou des salles de prière. Les temples sont aussi un lieu de pique-nique familial très prisés, ce qui ne manque pas de nous
étonner. Dans chaque pagode, les allées d'entrée sont bordées de boutiques de souvenirs ou d'objets pour les rites religieux. Là, les marchands du
temple ne sont pas proscrits. C'est dans les temples que bat le coeur du peuple birman qui exprime sa foi par des offrandes remplissant les caisses
de donations auprès desquelles je crois que les troncs de nos églises font pâle figure.
Pendant les deux jours passés à Mandalay, on a visité
une dizaine de pagodes (temples) et de monastères, le Palais Royal,
la Colline de Mandalay, un marché local, des ateliers d'artisanat, l'inévitable marché de nuit, fait une incursion dans la ville voisine d'Amarapura, une ancienne capitale
antérieure à Mandalay, pour y arpenter le pont en teck d'U Bein, long d'1,2km qui enjambe un bras du fleuve Ayeyarwaddy.
Bagan
Bagan fantastique! Le mot n'est pas trop fort, il faut se représenter une forêt de plus de 2000 pagodes, de temples et de stupas encore en état, édifiés entre le IX ème et le XII ème siècle, quasiment tous en briques rouges. Il y en aurait plus de 4000 s'il n'y avait eu les ravages des catastrophes naturelles comme les tremblements de terre et les crues du fleuve Ayeyarwaddy. Il y en a de toutes les tailles et de toutes les formes, mais tous ont une architecture harmonieuse qui s'intègre parfaitement au paysage de la plaine assez aride de Bagan écrasée sous le soleil. Ce qui frappe aussi le visiteur, c'est qu'il n'y a pas d'ordre défini pour l'implantation des monuments, on dirait qu'ils ont été construits comme on lance les dés. Ils sont quelquefois collés l'un à l'autre, quelquefois éloignés de plusieurs centaines de mètres, mais où que l'on soit, il y en a toujours un sinon plusieurs à portée de vue.
Vue sur la plaine de Bagan.
Du plus petit au plus grand, ils sont un témoignage de la richesse architecturale religieuse birmane. La plupart sont ouverts au public qui vient y vénérer Bouddha et les divinités associées. Beaucoup de statues sont d'origine, d'autres ont été restaurées et continuent d'être couvertes de feuilles d'or par les fidèles. Il y a encore des sculptures qui ont gardé toute leur finesse mais malheureusement les fresques ont souffert des ravages des hommes, faisant du feu à l'intérieur des temples qui servaient de refuge pendant les (nombreuses) guerres, et du temps. Il en subsiste quand même quelques unes de toute beauté. Le site de Bagan est sans conteste celui qui nous a le plus enthousiasmé, nous rappelant un peu celui d'Angkor au Cambodge, bien que la plupart des bâtiments soient de taille plus modeste. Comme les pagodes et les temples sont éparpillés sur une grande étendue (42 km²), on apprécie aussi de pouvoir se promener (en calèche à cheval) hors des sentiers battus et à l'écart de la foule des touristes habituels, exception faite des couchers de soleil où tout le monde se retrouve sur les deux temples accessibles pour ce spectacle. Bien sûr, à la dizaine de temples les plus fameux et donc les plus fréquentés, on n'échappe pas aux sollicitations toujours souriantes, jamais agressives, des marchands et marchandes de souvenirs mais il faut bien que tout le monde vive. Quoi qu'il en soit, Bagan restera marqué d'une pierre blanche dans nos "Aventures en Birmanie"
Retour à Yangon
Il nous faut revenir à Yangon pour préparer la suite de notre voyage vers la Thaïlande. On a la chance de rencontrer un petit troupeau d'éléphants avec leur cornacs bûcherons qui se rendent dans les forêts sur les collines pour couper et débarder des troncs de teck, une des richesses du pays. Il faut espérer que cela ne conduira pas à la déforestation excessive comme au Laos.
Rencontre avec les bûcherons et les éléphants allant travailler.
Pour occuper notre dernière journée en Birmanie, on prend le train qui fait le tour de Yangon en trois heures. C'est un vrai poème, il faut se frayer un chemin dans la cohue, trouver une place et s'y accrocher. Le tortillard passe dans des zones très différentes, des quartiers huppés aux bidonvilles faits de bric et de broc, toujours très colorés. Des marchands ambulants montent et descendent aux 38 stations que compte le circuit pour proposer leur marchandise. D'autres sont installés le long des quais et vous hèlent par les fenêtres ouvertes. Les vendeurs de bétel font un "tabac", la clientèle est vraiment accroc. On passe de la ville à la campagne et vice versa, ce qui nous permet de voir les paysans au travail sur leur lopin de terre. Des marchés se tiennent le long de la voie ferrée et les passagers descendent faire leurs emplettes pour remonter avec des paniers pleins à ras bord et très lourds. C'est vraiment un concentré de la vie du petit peuple laborieux que l'on voit en ces quelques heures. Hélas, l'envers du décor est que les bords de la voie ferrée servent trop souvent de décharge par manque de voirie comme dans la plupart des pays d'Asie que nous avons traversé.
Dans le train circulaire.
Notre voyage en Birmanie s'achève. Je suis très content d'avoir rajouté ce pays à notre parcours initial, cela aurait été vraiment très dommage de
passer à côté, au propre comme au figuré. En conclusion, voilà un pays très attachant et très beau, avec un patrimoine culturel très riche qui s'ouvre doucement
au monde. Les birmans sont essentiellement un peuple d'agriculteurs pauvres, il n'y a pas de grosse industrie, nous n'avons pas vu beaucoup de cheminées
d'usine dans les villes que nous avons traversé du nord au sud. Le tourisme peut aider au développement du pays, si cela ne se fait pas dans l'anarchie
et au détriment de l'environnement. Certes tout n'est pas parfait mais la libéralisation est en marche et il sera difficile de l'arrêter.
En conclusion, le Myanmar qui se donne le nom de "Pays d'or" à l'instar du Laos qui se fait appeler le "Pays du million d'éléphants", pourrait aussi
s'appeler le "Pays du million de pagodes".