Boussole ancienne
Ici, les récits de nos pérégrinations.

Indonésie.

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Du 16 au 29 mai 2013

Denpasar, Bali


On atterrit à Denpasar capitale de Bali, l'"île des dieux" avec une demie heure de retard pris au départ de Singapour, les compagnies low coast ayant des horaires élastiques sans explications. Les habitants de Bali sont de religion hindoue à 90% et cela s'affiche devant presque chaque maison qui a son porche en pierre de lave taillée et qui est gardée par des divinités de l'épopée du Ramayana, et son autel dont les offrandes de fleurs sont renouvelées tous les jours, pour vénérer les ancêtres.

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Au marché de Kumbasari.

L'île de Bali est petite et l'agglomération de Denpasar relativement très peuplée, elle souffre de la circulation très dense et surtout de celle des motocyclettes. A toute heure, c'est un caroussel incessant de ces engins pétaradants et aux émanations toxiques, surtout lorsqu'ils démarrent tous en même temps à un feu qui passe au vert. Les piétons ont intérêt à passer en apnée (d'aucuns diront que c'est un excellent entraînement pour la plongée, activité pour laquelle Bali est très renommée).
Et des temples, et des temples, plus ou moins grands et connus, richement ouvragés ou plus modestes, il y en a plusieurs dans presque chaque rue de Denpasar. On visite un marché très animé et coloré comme partout en Asie, quelques temples puis le Musée National de Bali et on fait le tour du grand Square Puputan avec ses statues dédiées aux héros balinais ayant lutté contre les colonisateurs hollandais.


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Tanah Lot et Mengwi


A l'ouest de Denpasar, au bord de l'Océan Indien, le Temple de Tanah Lot abrite un des plus importants temples sacrés de Bali. Il est très fréquenté et par les touristes et par les fidèles qui viennent y prier le dieu de la mer. Le site est superbe, surtout par beau temps comme nous avons eu la chance de le voir, et les vagues qui viennent se fracasser sur les rochers sont impressionnantes.

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Tanah Lot.

A l'intérieur des terres, les jardins du Temple Taman Ayun de la famille royale de Mengwi offrent une quiétude et une fraîcheur bien reposantes. Comme 1€ vaut 12500 roupies indonésiennes, on est millionnaires après le premier retrait à un ATM, mais c'est pour s'apercevoir que les gros billets filent très vite. Attention donc à l'ivresse de l'enrichissement rapide! Tout gentils qu'ils sont, les balinais ont une propension à gonfler les prix pour les touristes occidentaux plus que de raison.



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A la découverte de Bali


Bali aux multiples visages, il faudrait plus de temps que nous en avons pour en cerner tous les aspects. La religion y tient une place prépondérante, et il suffit de voir les centaines de temples qui parsèment l'île pour s'en convaincre. Contrairement au reste de l'Indonésie à majorité islamique, la religion dominante ici pour 90% de la population est la religion hindoue. Chaque village, chaque quartier a son temple sinon plusieurs, ainsi que de nombreux particuliers. Le port du sarong et du shash, ceinture en tissu, est obligatoire pour pénétrer dans les temples, nul n'y déroge.

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Procession pour la fête de Meleladan.

La journée commence toujours par les offrandes, rituel immuable encore accompli par les femmes qui fleurissent les autels de leur maisonnée mais aussi ceux des rues et des temples. Les cérémonies religieuses rythment la vie quotidienne des balinais qui sont très attachés à maintenir leurs traditions. Beaucoup vaquent à leurs occupations en vêtements traditionnels.


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Dans les rizières


La beauté de Bali se trouve à l'intérieur des terres, dans les rizières en terrasses qui agrémentent le paysage dès que le relief commence à s'élever. Les rizières décrivent des courbes au flanc des collines et les variations de couleurs en fonction de la maturité et de la variété du riz sont du plus bel effet. On se prend une matinée pour se promener dans les rizières, d'autant qu'on peut y voir les paysans y travailler. Malgré trois récoltes par an possibles, Bali doit importer du riz de l'île voisine de Java, les balinais comme la plupart des autres indonésiens mangent du riz à tous les repas de la journée.

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Dans les rizières.

On apprend ainsi qu'il n'y a qu'à Bali où le piquage du riz est fait uniquement par les hommes. Par contre tout le reste, la récolte, le battage, la mise en sac etc... est l'apanage des femmes, mais je ne suis pas sûr que ce soit une faveur qu'on leur fait. Car tout se fait manuellement, il n'y a pas de machines. On peut aussi voir un système d'irrigation communautaire très efficace propre aux balinais. Ces paysages de rizières sont magiques car ils sont agrémentés de cocotiers qui leur donnent des airs de cartes postale de vacances. Il y a des autels disséminés sur les parcelles et des temples dès que l'on s'approche d'un village.


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Dans les montagnes de Bali


Un autre aspect de Bali qui mérite d'être plus connu est celui de ses montagnes, qui sont pour la plupart des volcans qui ont eu des éruptions meurtrières au siècle dernier et qui peuvent se réveiller à tout moment. Le Mont Agung est le plus haut d'entre eux (3142m) et c'est une montagne sacrée pour les balinais. Tous les temples et beaucoup de maisons sont faits avec des pierres de lave provenant des coulées de ces volcans et décorés de bas-reliefs et de statues sculptés.

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Gunung Agung.

Le Temple Besakih qui est situé à 1000m sur le flanc du Mont Agung est le temple le plus vénéré de Bali et c'est celui qui accueille les cérémonies religieuses les plus importantes. Les paysages sont magnifiques même si nous les avons souvent vus auréolés sinon couverts de nuages. Les vues panoramiques depuis les autres sommets sont superbes, surtout sur le cratère du Mont Batur et sur le lac qui baigne ses pieds.


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Ubud et autour


Sur les premières collines avant les montagnes de l'intérieur de Bali se trouve la ville d'Ubud, le véritable centre de la vie culturelle balinaise. En plus des monuments, palais royal et temples habituels, il y a là profusion de musées et de galeries d'art, de très nombreux artistes balinais et étrangers étant installés à Ubud et y ayant leur atelier.

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Danse balinaise.

La richesse culturelle balinaise se retrouve dans les danses et les spectacles qu'offrent les troupes locales réputées dans tout le pays. Les danses et le théatre balinais sont un régal pour les yeux tant par la beauté et la grâce des danseuses que par les couleurs chatoyantes des costumes. La musique traditionnelle jouée par un orchestre de percussions et qui accompagne les danses et les pièces de théatre tirés de la mythologie balinaise peut être aussi bien appréciée. Ubud et les villages alentour qu'elle a absorbé sont aussi un grand centre d'artisanat de la pierre taillée et sculptée, des batiks, des bijoux, de la vannerie et du bois. Cela se remarque à la floraison des boutiques spécialisées de ces métiers d'art et des échoppes de souvenirs. Chaque monument, site touristique ou temple renommé a sa galerie de boutiques pour séduire le visiteur, sans compter les marchands ambulants qui vous sollicitent mais sans agressivité, très souvent en français, ce qui tendrait à prouver que Bali est une destination très prisée de nos compatriotes.


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Les plages de Bali et les îles près de Bali


Bali a essentiellement des plages de sable noir à cause de la terre d'origine volcanique. Exception pour la presqu'île de Kuta qui possède de belles plages de sable blanc mais aussi la plus forte concentration de bars, de discothèques, de boîtes de nuit et d'hôtels de toute l'île. C'est le terrain de jeu de prédilection des jeunes, en majorité australiens. Le littoral ouest de la presqu'île est propice à la pratique du surf ce qui explique l'engouement des "Aussies" pour le lieu. Autant dire que pour trouver le calme et la tranquilité il ne faut pas séjourner à Kuta Beach, ce que nous avons fort bien intégré... et nous n'avons fait qu'y passer, très lentement d'ailleurs, vu la circulation infernale et les embouteillages monstrueux sur la route d'entrée de la presqu'île.

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La plage de Gili Meno.

Pour ne pas partir de Bali sans avoir vu et profité de belles plages de sable blanc non bondées, nous sommes partis sur les îles Gili, un petit chapelet de trois îles entre Bali et l'île de Lombok. On a choisi la plus petite, Gili Meno, dont on a partagé les kilomètres de plage de sable blanc avec une vingtaine d'autres vacanciers. Baignade, snorkeling et farniente au programme. On a profité de ce moment de détente pour commencer à feuilleter le pavé sur l'Australie, notre prochaine étape.
Revenus sur Bali, on passe les derniers jours sur la côte nord-est de l'île. On visite quelques villages de pêcheurs et on goûte à leur poissons, mais malheureusement la météo n'est pas au beau, il pleut à verses le dernier jour et on reste confinés dans le lobby de notre hôtel à bouquiner et à préparer la suite de notre voyage.
Durant ces deux semaines on aura sillonné l'île de Bali en long, en large et en travers. Au final, elle nous laisse une impression mitigée: très belle, ses habitants très accueillants et chaleureux mais comme elle est relativement petite et très fréquentée par les touristes, on a l'impression de tourner en rond et de rencontrer toujours les mêmes personnes. On n'ose imaginer ce que ce doit être en haute saison touristique! Il faut s'évader vers les îles pour trouver une certaine quiétude mais là aussi le tourisme de masse commence à faire des ravages.
Quoi qu'il en soit, demain on s'envole vers l'Australie.


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A suivre dans les Carnets Australie