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Carnets de voyage. Ici, les récits de nos pérégrinations.

Chili.

Drapeau Chili

Du 22 juin au .. juillet 2013

Santiago du Chili


Après une escale technique de deux heures à Auckland en Nouvelle Zélande, on atterrit à Santiago du Chili après 16h de vol, ayant traversé l'Océan Pacifique. Ce faisant, on a remonté le temps car partis samedi à 10h de Sydney, on est arrivés samedi à 11h à Santiago, autant dire que la journée aura été longue. Comme d'habitude, on ne perd pas de temps, dès qu'on est installés et les sacs posés à l'appart-hôtel, on commence la visite de la ville. Notre première impression est assez négative, le centre-ville nous semble gris, très défiguré par des graffitis sur presque tous les bâtiments même les monuments et les stores des magasins fermés. En plus le ciel est gris et nous gratifie d'un crachin tenace entrecoupé d'averses. Les rues sont vides exceptée l'avenue principale où se déroule la Gay Pride!

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La Cathédrale de Santiago.

Ce n'est que le lendemain que l'on commence à trouver un certain charme à cette ville qu'on peut voir à 360° après avoir grimpé la colline de Santa Lucia et les marches (glissantes) de la Citadelle. La Plaza de Armas devant la Cathédrale est très animée, les promeneurs sont divertis par des artistes de rue, des portraitistes, des bonimenteurs, des prêcheurs... La visite de la Chascona, la maison de Pablo Neruda à Santiago nous a enchanté. Comme c'était la Journée de la Culture, on a visité quelques musées et églises.

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De Santiago, vue sur la Cordillière des Andes.

Les jours suivants, c'est depuis les quartiers résidentiels sur les collines à l'ouest de la ville que l'on a une vue magnifique sur les sommets enneigés de la Cordillière des Andes qui est si proche. Ne dit-on pas qu'à Santiago on peut faire du ski le matin et aller se baigner à la plage l'après-midi? Cette fois le ciel est d'azur, la lumière étincelante, la température agréable bien qu'on soit entré dans l'hiver austral. Les nouveaux quartiers des affaires de Las Condes et de Providencia qu'on atteint en prenant le métro abritent des buildings et des tours de verre et d'acier modernes et de gigantesques malls commerciaux où on trouve les boutiques des marques les plus réputées.
On prend le funiculaire pour monter sur la colline San Cristobal, où se trouve le parc zoologique à mi-pente et le Sanctuaire de l'Immaculée Conception à son sommet d'où on a une vue splendide sur les Andes et la ville de Santiago à nos pieds. On a l'impression de pouvoir toucher les montagnes tellement elles semblent près!


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Valparaiso


C'est avec le brouillard que l'on prend la route vers Valparaiso située à 120km au nord-ouest de Santiago. En chemin on aperçoit les vignes et quelques domaines viticoles qui font la réputation du vin chilien. A l'arrêt dans une auberge, on nous offre la "Chicha", sorte de grappa locale pour accompagner une empanada, chausson fourré de viande et de légumes, que nous avons fort appréciée. Mais déjà on arrive à Valparaiso, la ville étagée sur les collines et ses rues descendant vers la mer. Immanquablement, on pense à Rio et à ses favellas que l'on a tant vu en photos ou à la télé. Mais ici ce sont des maisons en dur et certaines de style, beaucoup peintes de couleur vives et variées.

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Vue de Valparaiso depuis La Sebastiana.

On peut visiter La Sebastiana, une autre maison de Pablo Neruda, bâtie sur cinq niveaux et ressemblant à la proue d'un navire. De là-haut, la vue sur la ville et la baie est fantastique, on comprend pourquoi il affectionnait d'y vivre. Hélas, on ne peut utiliser les fameux funiculaires, d'ailleurs seuls quelques-uns sont encore en service, car c'est une journée de manifestatation des étudiants dans tout le pays et tout est arrêté, la plupart des magasins fermés et les rues barrées par le service d'ordre et la police, bref pas de chance. On a quand même le loisir d'apprécier les pentes raides des ruelles de la vieille ville, surtout quand on les remonte. L'architecture des maisons change en fonction des nationalités des immigrants qui se sont installés dans les différents quartiers, anglais, allemands, yougoslaves...Valparaiso est toute entière tournée vers la mer même si elle n'a plus son lustre passé, son activité portuaire renaît doucement après quelques décennies de déclin dont la cité porte les stigmates.
La ville plus neuve et plus cossue de Vina del Mar qui jouxte Valparaiso a souffert du tremblement de terre de 2010 qui a détruit ses principaux joyaux comme le Palais Vergara. C'est le lieu de villégiature estival des habitants de Santiago qui y viennent pour ses plages et elle est aussi très appréciée par une colonie de pélicans qui se sont installés sur les rochers du bord de mer. Pour notre part, on se dit qu'on essaiera de revenir à Valparaiso après notre retour de l'Ile de Pâques.


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L'île de Pâques


Autant vous le dire tout de suite, nous n'avons pas percé les secrets de l'île de Pâques. Désolés pour ceux qui nous ont suivi jusqu'ici mais ils resteront sur leur faim, comme nous d'ailleurs! Cette étape de 8000km aller-retour est aussi la réalisation d'un rêve et on n'a pas été déçus. Le temps était au beau et la température estivale. L'île n'étant pas grande, on a pu en visiter quasiment tous les sites dignes d'intérêt. Il y a 7000 habitants sur l'île dont environ 3000 véritables Rapa Nui d'origine, les autres étant les chiliens et un petit contingent d'immigrants de polynésie française, ce qui fait que le français est un peu parlé. Toute la population est quasiment concentrée à Hanga Roa, la seule ville de l'île. C'est une île parsemée de volcans et dont les côtes ne sont que des falaises et des amas de roches de coulées de lave. C'est sur le flanc du volcan Rano Raraku que se trouvait l'atelier de fabrication des fameux Moais qui fournissait toute l'île. On peut encore y voir des Moais inachevés.

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Les Moais de Ahu Tongariki.

C'est vrai qu'il y a quelque chose de magique qui émane de ces colossales statues érigées toujours dos à la mer (sauf une seule à Hanga Roa) et qui semblent vous fixer pour l'éternité. Le site de Ahu Tongariki avec ses quinze Moais alignés sur leur socle de pierre est fabuleux. Mais il y en a d'autres éparpillés tout autour de l'île, beaucoup sont tombés et se sont cassés, l'île de Pâques ayant souffert de tremblements de terre et a été aussi ravagé par un tsunami au siècle dernier. L'île est aussi truffé de grottes qui ont servi d'habitations ou de sanctuaires rituels. En faisant le tour de l'île, le spectacle des vagues se fracassant sur les rochers de la côte est extraordinaire, les jets d'écume montent haut. Il y a un nombre important de chevaux sauvages qui parcourent l'île à leur gré, on doit y faire attention en ciculant en voiture sur la route ou les pistes.

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Ahu Ko Te Riku.

Ce sont les petroglyphes trouvés sur certains sites qui alimentent les recherches des archéologues qui n'ont pas résolu toutes les énigmes laissées par cette civilisation des Rapa Nui bien que des insulaires essaient de faire revivre cette culture au travers de diverses manifestations et festivals. C'est au musée anthropologique Sebastian Englert à Hanga Roa que l'on peut trouver les fragments des études sur cette civilisation unique. En tous les cas, on se souviendra longtemps de ces 3 jours sur l'île de Pâques, ce fut vraiment superbe, d'autant que la gentillesse des habitants n'a d'égale que leur bonne humeur. Cerise sur le gâteau, on a fait un régime poissons/crustacés/patates douces qu'on regrettera certainement.


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Retour à Valparaiso


Au retour de l'île de Pâques, on a repassé une journée à Valparaiso car on avait été frustrés de ne pouvoir visiter la ville basse qui était bloquée par les manifestations d'étudiants lors de notre première visite. Cette fois, par super beau temps, nous avons pu déambuler sur les grandes avenues, faire le tour de la place Sotomayor au centre de la ville, emprunter les ascenseurs pour monter sur les collines et avoir une superbe vue panoramique sur le port et les hauteurs. J'ai rajouté les photos à l'album Valparaiso. On part demain pour le désert d'Atacama.


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Dans le désert d'Atacama.


Nous voici à nouveau dans un désert, pas n'importe lequel, le désert d'Atacama, le plus aride du monde, coincé à 2400m d'altitude entre la Cordillière des Andes et la Cordillière de Domeyko. Le village de San Pedro de Atacama qui ressemble à un village mexicain avec ses maisons en adobe et son église blanche est la base de départ de toutes les excursions pour explorer les sites de la région. Bien que très touristique, heureusement pour nous ce n'est pas encore la haute saison, San Pedro de Atacama a un charme particulier, grâce peut-être au ciel bleu lumineux de carte postale, à ses rues en terre battue et au majestueux volcan Licancabur qui le domine du haut de ses 5914m. Si dans la journée la température est agréable, le froid est vite mordant dès le coucher du soleil.
On ne perd pas de temps et on part faire le tour des Lagunas de Salar les plus proches. Le paysage de la Cordillière des Andes est fantastique sous ce ciel d'azur et lorsqu'il est reflété dans les lagunes de sel.

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Vue sur la Laguna Cejar.

Et les paysages merveilleux défilent au fil des jours, de la Valle de Arcoiris (Vallée de l'Arc-en-ciel), au petit village encore préservé du tourisme de masse de Rio Grande, des Cordillera de los Andes et de Domeyko, de la Salar de Atacama, des Lagunas de Chaxa, de Miscanti et de Miniques chacune avec son volcan en arrière-plan. On a pu voir des guanacos, des vigognes, des lamas , des ânes sauvages, des renards, des vizcachas, des flamants roses et d'autres espèces d'oiseaux, un véritable safari photo sur la faune des Andes, il ne nous manque que le nandu.

Des vigognes dans le desert d'Atacama..jpg

Des vigognes dans le désert d'Atacama.

Grâce à l'érudition de notre guide francophone Santiago "El Chago", on a appris beaucoup de choses, il est incollable sur la formation de la Cordillière des Andes, sur la géologie, la faune et la flore du désert d'Atacama mais aussi sur l'histoire des indigènes Atacamenos qui peuplent cette région depuis l'aube de l'humanité et sur l'histoire du Chili en général. Son compère "Pepe", notre chauffeur, nous a concocté des piques-nique délicieux à 4000m d'altitude avec les paysages magnifiques des volcans de la Cordillière des Andes en toile de fond.
La plupart des sites que l'on a visité se trouvent à plus de 4000m d'altitude dans l'Altiplano mais on n'a pas eu à souffrir du mal des montagnes.

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La Valle de la Luna.

On a crapahuté dans le Canyon de Guatin pour voir de près les cactus géants cardones, dont un qui doit avoir près de 1000ans. Les geysers, les sources chaudes et les fumerolles du champ géothermique de Tatio nous ont réchauffé un moment. On n'a pas eu le courage de se baigner dans la piscine aménagée et directement alimentée en eau chaude, le vent est très fort en cette saison, c'est l'hiver ici, et le froid est vif en altitude et dès que le soleil baisse à l'horizon.
La Valle de la Muerte et surtout la Valle de la Luna nous ont impressionné par les paysages dantesques qui leur ont donné leurs noms bien mérités, mais qui sont magnifiques sous le soleil et le ciel bleu intense. J'ai tenu à aller voir les ruines de la Pukara de Quitor, la forteresse où les Atacamenos ont résisté 20ans aux conquistadors espagnols. On va quitter San Pedro de Atacama avec encore des images splendides et inoubliables plein les yeux, on redescend sur Santiago en bus, 24h de trajet, pour ensuite prendre un vol pour Puerto Montt, la région des lacs et de l'île de Chiloé dans le centre du Chili.


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Puerto Montt, Los Lagos et l'île de Chiloé.


Le voyage en bus de Santiago à Puerto Montt aura duré 22h et aura été assez confortable, même plus qu'en avion classe éco, grâce aux sièges inclinables de la classe "semi cama". Un bon moyen de voir défiler les paysages et les villes du pays, du moins pendant les heures où il fait jour. Puerto Montt n'est pas une ville touristique mais un port de pêche et le point de départ pour les excursions vers les lacs et les forêts du centre du pays.

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Une maison en bois de Puerto Montt.

Le tour du centre historique de la ville est vite fait, nous visitons la cathédrale avec son clocher au bulbe en cuivre, l'intérieur tout en bois est superbe. On s'attarde sur quelques maisons en bois à l'architecture d'inspiration rhénane, il y a une forte implantation d'immigrants d'origine germanique ici. On en profite pour retrouver quelque saveur de près de chez nous au travers d'une véritable Brätwurst au restaurant du club allemand.
On part en excursion pour le lac Todos Los Santos qu'on atteint en bus et sur lequel on fait une croisière qui devrait nous permettre de voir les trois majestueux volcans qui l'entourent.

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Au Lago Todos los Santos, la cascade du Jefe.

Hélas, sur cette région de Los Lagos, il pleut 250 jours par an et on n'est pas passé à travers. Cette excursion dans le Parc National Vicente Perez Rosales a été un fiasco, on ne voyait même pas les rives du lac ni les cîmes des montagnes autour, prises dans la brume, le brouillard et la pluie qui tombait à verses. On a quand même pu voir des cascades et une rivière tumultueuse mais que d'eau, que d'eau durant cette journée. On rentre à l'hôtel pour sécher nos affaires, nous partons demain pour l'île de Chiloé, réputée pour être aussi très arrosée. C'est le moment de sortir nos pélerines imperméables de nos sacs, on ne s'en était pas servi jusqu'ici.
L'île de Chiloé, la deuxième plus grande île du continent Sud-Américain après la Terre de Feu est bien verte grâce au climat très humide qui y règne. Ses habitants vivent (bien) de l'élevage, de la pêche, de l'ostréiculture, de la pisciculture (le Chili est le deuxième producteur mondial de saumon d'élevage, en voie de dépasser la Norvège), et du tourisme. Ce sont nos jours de chance, il ne pleut pas! La particularité des habitations de l'île est d'être construites en bois et il y a des quartiers en bord de mer avec des maisons sur pilotis, les "palafitos", peintes de couleurs vives, un peu comme sur les collines de Valparaiso. A marée haute, les bateaux peuvent accoster aux pontons des maisons.

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A Castro, les Palafitos Gamboa.

Mais la principale richesse touristique de Chiloé et des îles de l'archipel, ce sont les églises en bois de ses villages et de Castro sa capitale qui sont classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco dont deux au Patrimoine Mondial de l'Humanité.

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A Achao, l'église Santa Maria de Loreto.

En faisant le tour de la petite île de Quinchao qui jouxte la grande île de Chiloé, on a un aperçu complet de l'architecture des maisons et des églises en bois qui font la renommée de la région. A Chiloé et sur l'ensemble de l'archipel, le bétonnage n'a pas cours et on n'a pas vu d'édifice de plus d'un étage en ville et dans les villages. Les paysages à l'intérieur de Chiloé et des îles qui l'entourent sont bucoliques, ce ne sont que prés et vertes forêts. On est loin du bruit et de l'agitation des villes. Chaque village a son petit port de pêche et les poissons figurent en bonne place sur les menus des restaurants. On a eu ainsi l'occasion de goûter l'excellent "curanto", le plat "tout en un" roboratif local. Mention spéciale, au risque de faire grincer des dents, aux vins du Chili, très bons et bien plus abordables que les vins de France.
On va quitter la région des lacs pour aborder la Patagonie en hiver, on descend plus au sud à Punta Arenas, il va falloir sortir les vêtements d'hiver des sacs.


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La Patagonie chilienne et les Magellans, Punta Arenas.


On a battu notre record de voyage en bus, 32 heures avec 2 arrêts d'une demie heure pour manger, et aller de Puerto Montt à Punta Arenas. Contrairement à un voyage en avion, cela nous a permis de voir le pays et surtout de découvrir la Patagonie. Les paysages de cette partie de la Patagonie chilienne s'apparentent beaucoup aux paysages de l'Outback australien, des °C en moins, la pluie et le vent en plus, avec de grandes étendues plates et désolées où poussent de maigres buissons et dévolues en pâturage à des troupeaux de moutons et de bovidés auxquels se mêlent des guanacos en grand nombre. On a pu y voir aussi des nandus, les autruches locales. En fait, dès qu'on a quitté la région des lacs, on est passé en Argentine car il n'y a plus de route goudronnée sur la plus grande partie chilienne de la Patagonie, la Carraterra Austral n'étant qu'une piste recouverte de gravier. Ce n'est qu'à une centaine de km de Punta Arenas qu'on ressort d'Argentine pour reprendre une route macadamisée allant à ce port sur le Détroit de Magellan, capitale de la Région des Magellans et qui est la ville la plus australe du Chili. Ici le Détroit de Magellan est assez large pour qu'on ne voie pas la rive de la Grande Ile de la Terre de Feu qui le borde.

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De Punta Arenas, vue sur le Détroit de Magellan.

Punta Arenas est un port de pêche et de commerce qui a connu son âge d'or au début du siècle dernier avec quelques gros proprétaires qui se sont enrichis dans le commerce de la laine et du bétail, de l'exploitation du bois et des mines. On y trouve de beaux exemples d'architecture Neo-classique d'inspiration française. Aujourd'hui c'est une ville moderne et dynamique grâce une industrie pétrochimique en plein développement et à une population en augmentation constante. Comme souvent, les grands centres commerciaux prennent le pas sur les commerces traditionnels mais pour le moment le centre historique de la ville en est préservé...On est sorti de Punta Arenas pour visiter sous une pluie battante le lieu où le premier groupe de colons espagnols s'était établi, à Puerto Hambre, le Port Famine, et où ils sont tous morts de maladie et de faim à la fin du XVIème siècle. Près de là, le Fort Bulnes n'a été construit qu'au milieu du XIXème siècle pour marquer le rattachement des Magellans à la jeune République du Chili et le début de l'installation des colons chiliens. De là, par temps clair, on peut apercevoir l'île Dawson, du côté est du détroit de Magellan.


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La Patagonie chilienne et le Parc National Torres del Paine, Puerto Natales.


Comme on y a pris goût, on reprend 3h15' de bus pour rallier Puerto Natales à 250km au nord-ouest de Punta Arenas et qui est la porte d'entrée du Parc National de Torres del Paine, un haut-lieu du trekking, de l'alpinisme, de l'escalade, de l'écotourisme et de la nature de Patagonie, faune et flore en général. A l'origine un modeste port de pêche sur une rive de la Seno Ultima Esperanza, le nom est tout un programme, Puerto Natales a explosé grâce au tourisme, on y vient du monde entier pour ses célèbres "Torres", des pics entre 2400 et 3000m, mais aussi les montagnes, les fjords, les lacs, les cascades et les forêts qui les entourent.

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De Puerto Natales vue sur le Seno Ultima Esperanza.

Sur la route vers le parc, on peut admirer le lever de soleil sur les derniers (ou les premiers?) contreforts des Andes, la steppe de Patagonie avec les animaux qui paissent, indifférents à la bise glaciale qui souffle par rafales. Une fois de plus, on a une chance inouïe avec la météo, on a un ciel clair lumineux et du soleil, ce serait parfait avec quelques °C en plus et s'il n'y avait le vent omniprésent pour nous rappeler que nous sommes en hiver. La neige est tombée sur les hauteurs les jours précédents mais la route est dégagée et on voit des chasse-neige au travail.

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Vue sur le Parc National Torres del Paine.

Comme prévu, les paysages sont magnifiques avant même d'entrer dans le parc proprement dit et le spectacle est grandiose quand on voit se profiler les fameuses Torres avec leur parois de granite verticales. En s'approchant du massif des Torres del Paine on contourne des lacs aux eaux d'un bleu intense dans lesquels se reflètent les pics des sommets. La quiétude du parc est seulement rompue par le bruit de la chute d'eau au Salto Grande. En plus du beau temps, on n'est pas beaucoup de visiteurs en cette saison alors qu'il y a foule en haute saison paraît-il d'après notre guide. Après une courte randonnée au lago Grey alimenté par le glacier du même nom, on peut y voir flotter des blocs de glace d'un bleu fluorescent. Au final, cette journée dans la nature est à marquer d'une pierre blanche.
Mais il est temps de quitter le Chili pour l'Argentine et continuer notre voyage. Le Chili nous aura enchanté par la diversité de ses paysages, la gentillesse et la douceur de vivre de ses habitants. Cependant, comme on le savait, le Chili n'est pas un pays bon marché pour les touristes, les prix sont du même niveau qu'en Europe ou presque comme en Australie et la configuration du pays qui s'étire sur plus de 4000 km rend les transports onéreux.


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A suivre dans les Carnets Argentine