Les indications directes de
tempo portées sur les partitions, mais pas de manière systématique :
viste (vite)
gay (gai)
lentement
gravement
Inutile de préciser que les deux premiers sont des tempi rapides et les deux
derniers des lents.
Les indications indirectes
par les chiffres indicateurs :
Outre leur fonction première, les chiffres indicateurs indiquent donnent l'époque
baroque une indication de tempo.
L'Affilard la nomme « la
mesure à 4 temps graves ». Hotteterre précise « La mesure à 4 temps lent se
marque par C (...) Elle se bat à 4 temps et pour l'ordinaire très lentement (...) On
l'emploie dans la vocale comme dans l'instrumentale (...) Dans l'instrumentale elle
convient aux Préludes ou premières pièces des sonates, aux Allemandes, aux Adagio, aux
fugues etc... mais peu aux Airs de ballets.»
Denis l'appelle « la mesure à 2 temps graves ». Hotterre
précise « Son mouvement ordinaire est 4 temps légers ou 2 temps lents. Mr de Lulli l'a
employée dans ses opéras assez indifférement avec celle du 2 simple.» Il conclue en
rajoutant « On peut conclure que cette mesure tient le milieu entre le 4 temps marqué
par un C et le 2 temps marqué par un 2 simple que nous allons voir.»
Hotteterre : « Cette mesure (...) est
ordinairement vive et piquée. On l'emploie dans le début des ouvertures d'opéra, dans
les entrées de balets (...). Si on l'emploie dans des pièces lentes, on doit y mettre un
avertissement.»
Triple simple. Brossard : « Quand on la
marque par un triple simple (la mesure à 3/4), le mouvement en est d'ordinaire un peu gai
; c'est ce qui fait qu'on s'en sert communément en France pour les Chaconnes, les
Menuets, et autres danses gaies et animées.» Lorsqu'elle est enchaînée à une mesure
à 2 temps, l'unité de temps précedent 
est égale à l'unité de temps suivant 
Triple double ou triple majeur.
Hotteterre : « Cette mesure se bat à 3 temps lents pour l'ordinaire (...) On l'emploie
dans les morceaux pathétiques et tendres,...». Cet indication est aussi utilisée par
Lully dans les récits en alternance avec des mesures à 2 afin de faire coller la musique
au texte (principe du récit à la française). L'unité de temps reste homogène tout au
long du récit dans les alternance des mesures à 2 et à 3.
Hotteterre : « Cette mesure se bat
dans la plus grande pratique à 2 temps (...) Quelques-uns la nomment la mesure à 6 temsp
graves ; cependant on voit peu d'airs lents composés dans cette mesure, et on en voit au
contraire beaucoup de vifs et légers.»
Brossard : « Ce triple est propre
pour les expressions gaies, vives et animées, et se bat par conséquent assez vite.»
Triple mineur.
Hotteterre : « Elle se bat à un temps quand elle est dans son véritable mouvement, qui
doit être vif. Quelques auteurs l'on cependant employée dans des airs très lents ;
alors on la bat à trois temps.»
Hotteterre : « quelques auteurs l'ont marqué (la mesure à 2/4) de
cette façon. Cette mesure (la mesure à 2/4) se bat à 2 temps légers. Elle convient aux
airs légers et piqués.»